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سورة الفاتحة

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الأحد، 4 أغسطس 2013

Paul VERLAINE (1844-1896)



Paul VERLAINE (1844-1896)

1. Art poétique

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

2. A un passant

mon cher enfant que j'ai vu dans ma vie errante,
Mon cher enfant, que, mon Dieu, tu me recueillis,
Moi-même pauvre ainsi que toi, purs comme lys,
Mon cher enfant que j'ai vu dans ma vie errante !

Et beau comme notre âme pure et transparente,
Mon cher enfant, grande vertu de moi, la rente,
De mon effort de charité, nous, fleurs de lys !
On te dit mort... Mort ou vivant, sois ma mémoire !

Et qu'on ne hurle donc plus que c'est de la gloire
Que je m'occupe, fou qu'il fallut et qu'il faut...
Petit ! mort ou vivant, qui fis vibrer mes fibres,

Quoi qu'en aient dit et dit tels imbéciles noirs
Compagnon qui ressuscitas les saints espoirs,
Va donc, vivant ou mort, dans les espaces libres !

3. L’Amateur de poème

Si je regarde tout à coup ma véritable pensée, je ne me console pas de devoir subir cette parole intérieure sans personne et sans origine ; ces figures éphémères ; et cette infinité d’entreprises interrompues par leur propre facilité, qui se transforment l’une dans l’autre, sans que rien ne change avec elles. Incohérente sans le paraître, nulle instantanément comme elle est spontanée, la pensée, par sa nature, manque de style.
Mais je n’ai pas tous les jours la puissance de proposer à mon attention quelques êtres nécessaires, ni de feindre les obstacles spirituels qui formeraient une apparence de commencement, de plénitude et de fin, au lieu de mon insupportable fuite.
Un poème est une durée, pendant laquelle, lecteur, je respire une loi qui fut préparée : je donne mon souffle et les machines de ma voix ; ou seulement leur pouvoir, qui se concilie avec le silence.
Je m’abandonne à l’adorable allure : lire, vivre où mènent les mots. Leur apparition est écrite. Leurs sonorités concertées. Leur ébranlement se compose, d’après une méditation antérieure, et ils se précipiteront en groupes magnifiques ou purs, dans la résonance. Même des étonnements sont assurés : ils sont cachés d’avance, et font partie du nombre.
Mû par l’écriture fatale, et si le mètre toujours futur enchaîne sans retour ma mémoire, je ressens chaque parole dans toute sa force, pour l’avoir indéfiniment attendue. Cette mesure qui me transporte et que je colore, me garde du vrai et du faux. Ni le doute ne me divise, ni la raison ne me travaille. Nul hasard, — mais une chance extraordinaire se fortifie. Je trouve sans effort le langage de ce bonheur ; et je pense par artifice, une pensée toute certaine, merveilleusement prévoyante, — aux lacunes calculées, sans ténèbres involontaires, dont le mouvement me commande et la quantité me comble : une pensée singulièrement achevée.

4. Poésie

par la surprise saisie,
Une bouche qui buvait
Au sein de la Poésie
En sépare son duvet:
-Ô ma mère Intelligence,
De qui la douceur coulait
Quelle est cette négligence
Qui laisse tarir son lait?
À peine sur ta poitrine,
Accablé de blancs liens,
Me berçait l’onde marine
De ton cœur chargé de biens;
À peine, dans ton ciel sombre,
Abattu sur ta beauté,
Je sentais, à boire l’ombre,
M’envahir une clarté!
Dieu perdu dans son essence,
Et délicieusement
Docile à la connaissance
Du suprême apaisement,
Je touchais à la nuit pure,
Je ne savais plus mourir,
Car un fleuve sans coupure
Me semblait me parcourir…
Dis, par quelle crainte vaine,
Par quelle ombre de dépit,
Cette merveilleuse veine
À mes lèvres se rompit?
Ô rigueur, tu m’es un signe
Qu’à mon âme je déplus!
Le silence au vol de cygne
Entre nous ne règne plus!
Immortelle, ta paupière
Me refuse mes trésors,
Et la chair s’est faite pierre
Qui fut tendre sous mon corps!
Des cieux même tu me sèvres,
Par quel injuste retour?
Que seras-tu sans mes lèvres?
Que serai-je sans amour?
Mais la Source suspendue
Lui répond sans dureté:
-Si fort vous m’avez mordue
Que mon cœur s’est arrêté!

5.Naissance de Vénus

de sa profonde mère, encor froide et fumante,
Voici qu’au seuil battu de tempêtes, la chair
Amèrement vomie au soleil par la mer,
Se délivre des diamants de la tourmente.
Son sourire se forme, et suit sur ses bras blancs
Qu’éplore l’orient d’une épaule meurtrie,
De l’humide Thétis la pure pierrerie,
Et sa tresse se fraye un frisson sur ses flancs.
Le frais gravier, qu’arrose et fuit sa course agile,
Croule, creuse rumeur de soif, et le facile
Sable a bu les baisers de ses bonds puérils;
Mais de mille regards ou perfides ou vagues,
Son oeil mobile mêle aux éclairs de périls
L’eau riante, et la danse infidèle des vagues.

6. Aurore

A Paul Poujaud.
La confusion morose
Qui me servait de sommeil,
Se dissipe dès la rose
Apparence du soleil.
Dans mon âme je m’avance,
Tout ailé de confiance:
C’est la première oraison!
À peine sorti des sables,
Je fais des pas admirables
Dans les pas de ma raison.
Salut! encore endormies
À vos sourires jumeaux,
Similitudes amies
Qui brillez parmi les mots!
Au vacarme des abeilles
Je vous aurai par corbeilles,
Et sur l’échelon tremblant
De mon échelle dorée,
Ma prudence évaporée
Déjà pose son pied blanc.
Quelle aurore sur ces croupes
Qui commencent de frémir!
Déjà s’étirent par groupes
Telles qui semblaient dormir:
L’une brille, l’autre bâille;
Et sur un peigne d’écaille
Égarant ses vagues doigts,
Du songe encore prochaine,
La paresseuse l’enchaîne
Aux prémisses de sa voix.
Quoi! c’est vous, mal déridées!
Que fîtes-vous, cette nuit,
Maîtresses de l’âme, Idées,
Courtisanes par ennui?
-Toujours sages, disent-elles,
Nos présences immortelles
Jamais n’ont trahi ton toit!
Nous étions non éloignées,
Mais secrètes araignées
Dans les ténèbres de toi!
Ne seras-tu pas de joie
Ivre! à voir de l’ombre issus
Cent mille soleils de soie
Sur tes énigmes tissus?
Regarde ce que nous fîmes:
Nous avons sur tes abîmes
Tendu nos fils primitifs,
Et pris la nature nue
Dans une trame ténue
De tremblants préparatifs. . .
Leur toile spirituelle,
Je la brise, et vais cherchant
Dans ma forêt sensuelle
Les oracles de mon chant.
Être! Universelle oreille!
Toute l’âme s’appareille
À l’extrême du désir…
Elle s’écoute qui tremble
Et parfois ma lèvre semble
Son frémissement saisir.
Voici mes vignes ombreuses,
Les berceaux de mes hasards!
Les images sont nombreuses
À l’égal de mes regards…
Toute feuille me présente
Une source complaisante
Où je bois ce frêle bruit…
Tout m’est pulpe, tout amande,
Tout calice me demande
Que j’attende pour son fruit.
Je ne crains pas les épines!
L’éveil est bon, même dur!
Ces idéales rapines
Ne veulent pas qu’on soit sûr:
Il n’est pour ravir un monde
De blessure si profonde
Qui ne soit au ravisseur
Une féconde blessure,
Et son propre sang l’assure
D’être le vrai possesseur.
J’approche la transparence
De l’invisible bassin
Où nage mon Espérance
Que l’eau porte par le sein.
Son col coupe le temps vague
Et soulève cette vague
Que fait un col sans pareil…
Elle sent sous l’onde unie
La profondeur infinie,
Et frémit depuis l’orteil.

7.Le Cimetière marin

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, œil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence!. . . Édifice dans l’âme,
Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m’accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l’altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l’âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d’orgueil, après tant d’étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m’abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.
L’âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi!. . . Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié.
Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d’un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l’événement pur,
J’attends l’écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l’âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l’attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.
Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l’idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l’avenir est paresse.
L’insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l’air
À je ne sais quelle sévère essence. . .
La vie est vaste, étant ivre d’absence,
Et l’amertume est douce, et l’esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même. . .
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n’as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant. . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L’argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L’art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n’aura plus ces couleurs de mensonge
Qu’aux yeux de chair l’onde et l’or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N’est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu’importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d’appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d’Êlée!
M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m’enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil. . . Quelle ombre de tortue
Pour l’âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non!. . . Debout! Dans l’ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme. . . Ô puissance salée!
Courons à l’onde en rejaillir vivant.
Oui! Grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l’étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil,
Le vent se lève!. . . Il faut tenter de vivre!
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!

الشاعر المصطفى فرحات لـ" هسبريس " : تونس شاعرة والجزائر روائية والمغرب قصاص


أجرى الحوار : عبدالله ساورة
الجمعة 29 ماي 2009 - 03:05
إذا كانت ثقافة الهامش لم تجد التربة الخصبة لرعايتها فإن مبدعين مغاربة في مناطق بعيدة عن مركز البيضاء /الرباط استطاعوا إثبات الذات وتسليط الضوء على الكثير من المظاهر الاجتماعية والثقافية ، الشاعر والكاتب المصطفى فرحات المنحدر من مدينة ابزو في هذا الحديث لهسبريس يثبت أن الصحافة الإلكترونية المغربية حطمت " أصنام الثقافة الورقية المحتكرة".
نبذة مختصرة عن الشاعر والكاتب المصطفى فرحات؟
من مواليد إقليم أزيلال، خريج كلية الآداب والعلوم الإنسانية (شعبة الأدب العرابي )بمراكش وخريج المدرسة العليا للأساتذة بالدار البيضاء، أعمل أستاذا للغة العربية بثانوية تيفاريتي/ابزو، لي اهتمامات ثقافية متنوعة توزعت ما بين النقد والشعر والمسرح والبحث... ، نشرت مقالات وقصائد ونصوص مسرحية في جرائد وطنية متعددة ، لي ثلاث إصدارات :
" تقاسيم الصرير"(ديوان شعر)2008،" عادات وتقاليد "(بحث تاريخي سنة 2007 صادر عن المعهد الملكي للثقافة الأمازيغية ، " ابزو: محاولة لاستعادة الذاكرة المفتقدة " سنة 2008 .
حاصل على عدة جوائز ، أخرها جائزة ناجي النعمان الأدبية ببيروت بلبنان. وعضو في العديد من المؤسسات الثقافية والنقابية.
تحضر القصة القصيرة في المشهد الثقافي المغربي بقوة ويغيب الشعر كيف تنظر لهذا الإشكال؟
هناك رأي سائد عند العديد من المهتمين بالشأن الثقافي ، هذا الرأي يحتاج طبعا إلى إثبات ، وهو أن تونس شاعرة ، والجزائر روائية والمغرب قصاص، شخصيا لا أعتقد أن هناك حضورا للقصة في المغرب على حساب الشعر، إن لائحة الشعراء لا تنفك تتمدد كل يوم ، وتنضاف إليها أسماء جديدة، لا أريد هنا أن أناقش مسألة الكيف ، فهذا موضوع أخر، ولكن الذين يكتبون الشعر اليوم يعدون بالآلاف ، ويكفي أن نتصفح منتديات النيت والجرائد الورقية والدوريات لنكتشف هذه الحقيقة.أما فيما يخص القصة القصيرة ، فإن ما يمكن ملاحظته هو انتعاش لهذا الجنس الأدبي الذي خبا حينا من الدهر قبل أن يعاود انطلاقته من جديد، وخصوصا والقصة القصيرة جدا وهذا راجع إلى عدة عوامل يطول شرحها، ولكن يبق الأهم هو اهتمام واحتفاء جمعيات ثقافية ونواد أدبية بهذا الجنس الأدبي الذي يستقطب الكثير من الأقلام مما يسمح لنا بالتنبؤ بمستقبل واعد لهذا النمط من الأدب.
تنزع في كتاباتك بين التاريخ والشعر والمقالة السياسية ، لماذا هذا التنوع؟
أعتقد أن هذا التعدد هو نتاج استقراري في محيط اجتماعي وثقافي أهم سماته أنه لم ينل حظا من العناية والاهتمام من قبل الباحثين،مما دفعني إلى إنجاز مجموعة من الأبحاث المتعلقة بتاريخ وثقافة المنطقة، أغلب هذه الأبحاث نشر، كما أن مزاجي النفسي وخلفياتي الفكرية والمعرفية جعلتني كاتبا متنقلا بين أجناس أدبية متنوعة، بحثا ربما عن ذات لم تجد نفسها بعد، بل وكتبت نصوصا تجريبية تجمع بين أسلوب المقامة والسرد والشعر جمعتها في كتاب "التراتيل" الذي حاز على جائزة ناجي النعمان الأدبية ببيروت.
إن كل جنس من هذه الأجناس يعبر عن جانب من شخصيتي لغة وأسلوبا ورؤيا، ويبدو لي أني لا أستطيع أن أعيش بدون هذا التعدد.
تسافر كثيرا إلى ملتقيات مغربية ثقافية متعددة ، ما المتعة في ذلك؟
دأبت على المشاركة في الملتقيات الشعرية والتظاهرات الثقافية منذ بداية التسعينات وإلى حدود الآن ، أحضر كل الملتقيات التي أستدعي إليها، إلا لظروف قاهرة، وهناك فوائد جمة حصلتها من هذه الملتقيات:
أولا، التعرف على أدباء ومبدعين جمعني وإياهم الأدب، ثم العلاقات الإنسانية الجميلة، والأن والحمد لله لي أصدقاء في كل مناطق المغرب، نتبادل الزيارات العائلية، ونشارك بعضنا البعض في الأفراح والأحزان.وهناك صداقات تمتد ما يناهز ستة عشر سنة.
ثانيا فتحت لي هذه الملتقيات، في الوقت الذي سدت المؤسسات الثقافية الرسمية عني أبوابها أفاقا واسعة للتعريف بإنتاجي الفكري والأدبي وتبنت مؤسسات وجمعيات هذا المنتوج، وبفضلها رأى النور.
ثالثا، تبادل التجارب الإبداعية والإنصات لصوت الأخر، وتقديم المساعدات والتشجيع للمواهب الشابة والواعدة في مختلف الأجناس الأدبية ، وقد أنجزت في هذا الإطار عشرات القراءات في دواوين وروايات المبدعين الشباب، وعرفت على إنتاجاتهم من خلال نشرها في منابر إعلامية متنوعة ولا يفوتني أن أشكر كل أصدقائي الأدباء على امتداد هذا الوطن.
ساهمت الصحافة الإلكترونية المغربية في فك الحصار عن المثقف والمبدع المغربي، كيف تقيم هذا المعطى؟
ج: الصحافة الإلكترونية سيف ذو حدين، وقد سبق لي وأن تناولت هذه الإشكالية في مقال بعنوان" المبدع الإلكتروني: أية مصداقية؟" .صحيح أن المنتديات فسحت المجال للمبدعين من كل الأعمار والأجيال والمشارب الثقافية في توصيل رسالتهم والتعبير عن مواقفهم ورؤاهم، وهذا من أكبر إيجابيات المنتديات والمواقع الإلكترونية، بل إن جيلا جديدا يتشكل من داخل المنتديات، يختلف اختلافا جذريا عن أجيال المبدعين الذي نشؤا وترعرعوا في الصحافة الورقية، لقد أحدثت ثورة في الساحة الثقافية المغربية، هدمت أصنام الثقافة الورقية المحتكرة، وبنت رموزا جديدة، في فضاء أكثر حرية وانفتاحا، ومع ذلك تبقى للمنتديات الإلكترونية مخاطرها التي لا تخفى على أحد.
كلمة أخيرة؟
شكرا على استضافتك لي هذا المنبر المتميز "هسبريس" أخي عبدالله ، وتحياتي لكل المناضلين في الحقل الثقافي المغربي، وأشد على أيادي أولئك الذين يساهمون في تنوير الرأي العام، وتسليط الضوء على المبدعين الذين في مغرب التهميش.
شكرا لك على هذا الحوار الممتع.

Arthur Rimbaud : (1854-1891)


1. Matinée d’ivresse

Ô mon Bien ! Ô mon Beau ! Fanfare atroce où je ne trébuche point ! Chevalet féerique ! Hourra pour l’œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux. Ce poison va rester dans toutes nos veines même quand, la fanfare tournant, nous serons rendu à l’ancienne inharmonie. Ô maintenant, nous si digne de ces tortures ! rassemblons fervemment cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre âme créés : cette promesse, cette démence ! L’élégance, la science, la violence ! On nous a promis d’enterrer dans l’ombre l’arbre du bien et du mal, de déporter les honnêtetés tyranniques, afin que nous amenions notre très pur amour. Cela commença par quelques dégoûts et cela finit, — ne pouvant nous saisir sur-le-champ de cette éternité, — cela finit par une débandade de parfums.
Rire des enfants, discrétion des esclaves, austérité des vierges, horreur des figures et des objets d’ici, sacrés soyez-vous par le souvenir de cette veille. Cela commençait par toute la rustrerie, voici que cela finit par des anges de flamme et de glace.
Petite veille d’ivresse, sainte ! quand ce ne serait que pour le masque dont tu nous as gratifié. Nous t’affirmons, méthode ! Nous n’oublions pas que tu as glorifié hier chacun de nos âges. Nous avons foi au poison. Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours.
Voici le temps des Assassins.
*****
2. jeunesse

I
Dimanche
Les calculs de côté, l’inévitable descente du ciel, et la visite des souvenirs et la séance des rythmes occupent la demeure, la tête et le monde de l’esprit.
— Un cheval détale sur le turf suburbain, et le long des cultures et des boisements, percé par la peste carbonique. Une misérable femme de drame, quelque part dans le monde, soupire après des abandons improbables. Les desperadoes languissent après l’orage, l’ivresse et les blessures. De petits enfants étouffent des malédictions le long des rivières. —
Reprenons l’étude au bruit de l’œuvre dévorante qui se rassemble et remonte dans les masses.
II
Sonnet
Homme de constitution ordinaire, la chair n’était-elle pas un fruit pendu dans le verger , — ô journées enfantes ! — le corps un trésor à prodiguer ; — ô aimer, le péril ou la force de Psyché ? La terre avait des versants fertiles en princes et en artistes, et la descendance et la race vous poussaient aux crimes et aux deuils : le monde votre fortune et votre péril. Mais à présent, ce labeur comblé, toi, tes calculs, — toi, tes impatiences — ne sont plus que votre danse et votre voix, non fixées et point forcées, quoique d’un double événement d’invention et de succès une raison, – en l’humanité fraternelle et discrète par l’univers sans images ; — la force et le droit réfléchissent la danse et la voix à présent seulement appréciées.
III
Vingt ans
Les voix instructives exilées…. L’ingénuité physique amèrement rassise…. — Adagio — Ah ! l’égoïsme infini de l’adolescence, l’optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… — Un chœur, pour calmer l’impuissance et l’absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.
IV
Tu en es encore à la tentation d’Antoine. L’ébat du zèle écourté, les tics d’orgueil puéril, l’affaissement et l’effroi.
Mais tu te mettras à ce travail : toutes les possibilités harmoniques et architecturales s’émouvront autour de ton siège. Des êtres parfaits, imprévus, s’offriront à tes expériences. Dans tes environs affluera rêveusement la curiosité d’anciennes foules et de luxes oisifs. Ta mémoire et tes sens ne seront que la nourriture de ton impulsion créatrice. Quant au monde, quand tu sortiras, que sera-t-il devenu ? En tout cas, rien des apparences actuelles.
[modifier] Promontoire
L’aube d’or et la soirée frissonnante trouvent notre brick en large en face de cette villa et de ses dépendances, qui forment un promontoire aussi étendu que l’Épire et le Péloponnèse, ou que la grande île du Japon, ou que l’Arabie ! Des fanums qu’éclaire la rentrée des théories, d’immenses vues de la défense des côtes modernes ; des dunes illustrées de chaudes fleurs et de bacchanales ; de grands canaux de Carthage et des Embankments d’une Venise louche ; de molles éruptions d’Etnas et des crevasses de fleurs et d’eaux des glaciers ; des lavoirs entourés de peupliers d’Allemagne ; des talus de parcs singuliers penchant des têtes d’Arbre du Japon ; les façades circulaires des « Royal » ou des « Grand » de Scarbro’ ou de Brooklyn ; et leurs railways flanquent, creusent, surplombent les dispositions de cet Hôtel, choisies dans l’histoire des plus élégantes et des plus colossales constructions de l’Italie, de l’Amérique et de l’Asie, dont les fenêtres et les terrasses à présent pleines d’éclairages, de boissons et de brises riches, sont ouvertes à l’esprit des voyageurs et des nobles — qui permettent, aux heures du jour, à toutes les tarentelles des côtes, — et même aux ritournelles des vallées illustres de l’art, de décorer merveilleusement les façades du Palais-Promontoire.

3. Angoisse :

Se peut-il qu’Elle me fasse pardonner les ambitions continuellement écrasées, — qu’une fin aisée répare les âges d’indigence, — qu’un jour de succès nous endorme sur la honte de notre inhabileté fatale,
(Ô palmes ! diamant — Amour, force ! — plus haut que toutes joies et gloires ! — de toutes façons, partout, — Démon, dieu, – Jeunesse de cet être-ci ; moi !)
Que des accidents de féerie scientifique et des mouvements de fraternité sociale soient chéris comme restitution progressive de la franchise première ?….
Mais la Vampire qui nous rend gentils commande que nous nous amusions avec ce qu’elle nous laisse, ou qu’autrement nous soyons plus drôles.
Rouler aux blessures, par l’air lassant et la mer ; aux supplices, par le silence des eaux et de l’air meurtriers ; aux tortures qui rient, dans leur silence atrocement houleux.

4. Vagabond :

Pitoyable frère ! Que d’atroces veillées je lui dus ! « Je ne me saisissais pas fervemment de cette entreprise. Je m’étais joué de son infirmité. Par ma faute nous retournerions en exil, en esclavage. » Il me supposait un guignon et une innocence très bizarres, et il ajoutait des raisons inquiétantes.
Je répondais en ricanant à ce satanique docteur, et finissais par gagner la fenêtre. Je créais, par delà la campagne traversée par des bandes de musique rare, les fantômes du futur luxe nocturne.
Après cette distraction vaguement hygiénique, je m’étendais sur une paillasse. Et, presque chaque nuit, aussitôt endormi, le pauvre frère se levait, la bouche pourrie, les yeux arrachés, — tel qu’il se rêvait ! — et me tirait dans la salle en hurlant son songe de chagrin idiot.
J’avais en effet, en toute sincérité d’esprit, pris l’engagement de le rendre à son état primitif de fils du Soleil, — et nous errions, nourris du vin des cavernes et du biscuit de la route, moi pressé de trouver le lieu et la formule

5. Le mal :

Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandis qu’une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !…
- Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

6. La rivière de Cassis

La Rivière de Cassis roule ignorée
En des vaux étranges :
La voix de cent corbeaux l'accompagne, vraie
Et bonne voix d'anges :
Avec les grands mouvements des sapinaies
Quand plusieurs vents plongent.

Tout roule avec des mystères révoltants
De campagnes d'anciens temps ;
De donjons visités, de parcs importants :
C'est en ces bords qu'on entend
Les passions mortes des chevaliers errants :
Mais que salubre est le vent !

Que le piéton regarde à ces claires-voies :
Il ira plus courageux.
Soldats des forêts que le Seigneur envoie,
Chers corbeaux délicieux !
Faites fuir d'ici le paysan matois
Qui trinqué d'un moignon vieux.

7. Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

8. Aube

J'ai embrassé l'aube d'été
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route
du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.
A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu
son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

طفولة

* فلسفة هنري برجسون من خلال كتاب "التطور الخلاق". H. Bergson (1941- 1859):


إن فلسفة برجسون، على العكس من الفلسفات الواحدية، من مثالية ومادية، في القرن التاسع عشر، تعود إلى النظرة الثنائية إلى العالم، غير أن القسمين اللذين أرجع الكون إليهما، يختلفان عما قالت به النظريات الثنائية السابقة. فأحدهما هو المادة، كما كانت الحال عند ديكارت، أما الآخر فهو نوع من المبدأ الحيوي يختلف عن الشطر الذهني في العالم، الذي قال به الفلاسفة العقليون. هاتان القوتان الكبيرتان: الحيوية من جهة، والمادية من جهة أخرى، تشتبكان في صراع دائم يحاول فيه الاندفاع الإيجابي للحياة أن يتغلب على العقبات التي تضعها أمامه المادة الجامدة. وفي هذه العملية تتشكل القوة الحيوية إلى حد ما، بالظروف المادية التي تعمل فيها، ولكنها تحتفظ مع ذلك بصفة الحرية الأساسية فيها. فالتطور في رأيه ينتج تجديدا أصيلا، وهو خلاق بالمعنى الحرفي. هذه النظرية تعرض في أشهر كتبه "التطور الخلاق". والواقع أن نوع المسار التطوري الذي يفترضه برجسون مأخوذ مباشرة من تشبيه الخلق أو الإبداع الفني. فكما أن ما يحرك الفنان إلى الفعل هو نوع الحافز الخلاق، كذلك تعمل القوة الحيوية في الطبيعة، أي أن التغييرات التطورية تحدث عن طريق اندفاعات خلاقة مستمرة تهدف إلى إيجاد سمات جديدة معينة لم يكن لها وجود من قبل.
أما بالنسبة للإنسان، فإن العملية التطورية قد أوصلتنا إلى حيوان طغى فيه العقل على الغريزة. ويرى برجسون أن هذا أمر مؤسف، تماما كما رأى روسو من قبل. فقد اتجه عقل الإنسان إلى خنق غرائزه، وسلبه بذلك حريته، ذلك لأن العقل يفرض قيوده الذهنية الخاصة على العالم، فيقدم بذلك صورة مشوهة له. وهكذا نرى إلى أي حد تبعده هذه الآراء عن موقف العقليين الذي يرى في العقل قوة تحقق لنا التحرر.
وأعلى أشكال الغريزة هو الحدس، الذي هو نوع من النشاط الروحي يتوافق بصورة مباشرة مع العالم. فعلى حين أن العقل يشوه التجربة، نجد الحدس يندمج فيها على ما هي عليه. والعيب الذي يشوب العقل في رأي برجسون هو أنه لا يتطابق إلا مع الانفصال السائد في العالم المادي. وواضح أن هذا الرأي يرتبط بفكرة اللغة بوصفها إطارا يضم مفاهيم يسودها الانفصال. أما الحياة فهي في جوهرها متصلة، ومن ثم يعجز العقل عن فهما، ولذا ينبغي علينا أن نعود مرة أخرى إلى الغريزة.
ويرتبط التمييز بين العقل والحدس عند برجسون بتمييز آخر مواز له بين المكان والزمان. فالعقل، الذي يفكك العالم أو يحلله، يعمل بطريقة لازمانية، شبيهة بالحلم. ولو عدنا إلى استخدام التقابل الذي أشرنا إليه من قبل بين النظري والعملي، بالمعنى الاشتقاقي لهاتين الكلمتين، لوجدنا العقل نظريا. فهو يتأمل العالم بطريقة هندسية، بالنسبة إليه يكون هناك مكان من دون أن يكون ثمة زمان. غير أن الحياة مسألة عملية تنساب في الزمان، وهنا يكون للحدس دوره. صحيح أن لعمليات التشريح المكانية التي يقوم بها العقل بعض الأهمية، ولكنها مع ذلك عقبة في وجه الفهم الصحيح للحياة. أما الزمن الذي تتحدث عنه النظريات الفيزيائية فليس زمنا بالمعنى الحقيقي، وإنما هو نوع من المجاز المكاني، والزمن الحقيقي للحدس هو ذلك الذي يطلق عليه برجسون اسم الديمومة Duree وهو شيء يصعب وصف، ويبدو أن برجسون يتصوره على أنه نوع من التجربة البحتة التي تطغى علينا عندما نتوقف عن التفكير العقلي ونترك أنفسنا في انسياب مع موجة الزمان، وربما جاز لنا أن نشبه هذه الفكرة بأحوال المعرفة الوجودية كما تحدث عنها كير جارد، وكما أخذ بها الوجوديون اللاحقون بعد تعديلها.
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* حكمة الغرب. برتراند راسل. عالم المعرفة: ع.365/يوليو 2009. ص. 233/235 (بتصرف).

* تحولات المجتمع الغربي في أواخر القرن التاسع عشر


تميزت الفترة المتأخرة من القرن التاسع عشر بعدد من التطورات الجديدة التي كان لها تأثيرها في المناخ العقلي لعصرنا الحاضر. فهناك أولا انهيار الأساليب القديمة في الحياة، التي كانت جذورها ترجع إلى عصر ما قبل التصنيع. ذلك لأن النمو الهائل في القدرة التكنولوجية جعل الحياة عملية أعقد بكثير جدا مما اعتدنا أن نراها عليه من قبل. وليس من مهمتنا هنا أن نقرر إن كان هذا خيرا أو شرا، بل يكفينا أن نلاحظ أن المطالب المفروضة على عصرنا أشد تنوعا بكثير، وأن الشروط المطلوبة منا لكي نواصل حياتنا المعتادة أشد تعقيدا بكثير مما كانت عليه في أي وقت مضى.
هذا كله ينعكس على المجال الثقافي والعقلي بدوره. فعلى حين أنه كان في وسع شخص واحد من قبل أن يكون متمكنا من عدة فروع علمية، أصبح من الصعب على نحو متزايد في الوقت الراهن، أن يكتسب شخص واحد معرفة متينة حتى بميدان علمي واحد. والواقع أن تفتيت الميادين العقلية إلى أجزاء يزداد نطاقها بالتدريج. ومن السمات الجديدة الأخرى للحياة العقلية ف القرن التاسع عشر، الانفصال بين النشاط الفني والنشاط العلمي. ويعد هذا الانفصال تراجعا إذا ما قورن بالمزاج العقلي الذي كان سائدا لدى أصحاب النزعة الإنسانية في عصر النهضة. فعلى حين أن هؤلاء المفكرين الأسبق عهدا كانوا ينشدون العلم والفن في ضوء مبدأ عام واحد من التوافق والتناسب، فإن القرن التاسع عشر قد تمخض، بتأثير الحركة الرومانتيكية، عن رد فعل عنيف ضد الضرار التي بدا لهم أن التقدم العلمي يلحقها بالإنسان. فقد خيل إليهم أن الأسلوب العلمي في الحياة بمعامله وتجاربه، يخنق روح الحرية والمغامرة التي لا يستغني عنها الفنان.
وفي الوقت ذاته حدث نوع من التباعد بين العلم والفلسفة. فخلال القرن السابع عشر وأوائل القرن الثامن عشر، كان أولئك الذين قاموا بدور مهم في الفلسفة، في معظم الأحيان، أشخاصا لا يمكن أ يوصفوا بأنهم مجرد هواة في المسائل العلمية، غير أن هذا الاتساع في نطاق النظرة الفلسفية اختفى خلال القرن التاسع عشر في إنجلترا وألمانيا على الأقل، وكان ذلك راجعا، في المحل الأول، إلى تأثير الفلسفة المثالية الألمانية.
على أن الفترة الأخيرة من القرن التاسع عشر لم تستطع أن تتنبأ بكل هذه التطورات. وأدى التقدم السريع الذي تحقق في العلم والتكنولوجيا إلى الاعتقاد أننا أوشكنا على حل جميع مشكلاتنا. وكان المتوقع أن تكون فيزياء نيوتن هي الأداة التي تضطلع بهذه المهمة. غير أن كشوف الجيل التالي قد أحدث صدمة عنيفة لدى أولئك الذين ظنوا أن كل ما تبقى أمامنا هو تطبيق المبادئ المعروفة للنظرية الفيزيائية على الحالات الخاصة التي تعرض لنا. كذلك فإن الكشوف المتعلقة بالتركيب الداخلي للذرة قد أدت، في عصرنا الراهن، إلى زعزعة النظرة الهادئة المستقرة التي كانت سائدة عند نهاية القرن الماضي.
إن الاتساع الهائل في نطاق السيطرة العلمية يثير مشكلات اجتماعية جديدة ذات طابع أخلاقي. ولو نظرنا إلى كشوف العلماء واختراعاتهم في ذاتها لكانت محايدة من الوجهة الأخلاقية. ولكن القوة التي تٌكسبنا إياها هي التي يمكن تحويلها في اتجاه الخير أو الشر. وما يجعل نتائج العلم أشد خطورة في أيامنا هذه هو الفعالية المرعبة لأدوات الدمار المتوافرة في الوقت الراهن. وهناك فارق آخر بين الوضع الراهن والأوضاع السابقة، هو أن المصادر العلمية الحديثة للقوة والسيطرة تتخذ طابعا لا تمييز فيه حين تستخدم من أجل التدمير. وهكذا ابتعدنا كل الابتعاد عما كانت عليه الأوضاع أيام الإغريق، حين كان من أفظع الجرائم التي يمكن ارتكابها اليوناني في زمن الحرب، قطع أشجار الزيتون.
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* حكمة الغرب. برتراند راسل. عالم المعرفة: ع.365/يوليو 2009. ص. 219/225 (بتصرف).

حالة الطقس في مراكش

الثقافة السّمخية والكائن السمخي تأملات وخواطر عن الكتابة الكائن السمخي أولا: "الكتابة السمخية" 14. الكتابة السمخية والنكاح. الجزء الثالث: النكاح في الثقافة الإسلامية

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